Parce que vos questions sont nombreuses et que nous accordons une importance toute particulière à y répondre
Oui, pour trois raisons. D’abord, en dépit de la crise et d’une meilleure efficacité énergétique, nos besoins en électricité augmentent, car nous sommes toujours plus nombreux et entourés d’objets modernes, fonctionnant à l’électricité. Ensuite, il faut se préparer à l’arrivée des pompes à chaleur et des véhicules électriques : recharger plusieurs millions de batteries nécessitera un parc de production important, et surtout décarboné, afin de ne pas annuler l’intérêt écologique qu’il y a à se passer d’essence et de gazole. Ensuite, il faut préparer le renouvellement des moyens actuels de production.
Les énergies renouvelables coûtent de moins en moins cher. Elles sont aujourd’hui compétitives et rentables par rapport à des énergies non renouvelables. Certes, les investissements de départ sont importants, cependant en intégrant les « coûts externes » tels que l’impact environnemental et l’épuisement des ressources, le constat est plus évident ! D’ores et déjà, l’éolien terrestre est compétitif par rapport aux moyens traditionnels de production de l’électricité. L’hydroélectricité est même moins chère. Enfin, le coût des équipements diminue, en particulier celui des modules photovoltaïques.
Les éoliennes émettent un bruit de fond, principalement des basses fréquences entre 20 Hz et 100 Hz. Ce bruit est dû à des vibrations mécaniques entre les composants de l’éolienne et au souffle du vent dans les pales. À 500 mètres de distance (distance minimale entre une éolienne et une habitation), il est généralement inférieur à 35 décibels : c’est moins qu’une conversation à voix basse.
Les éoliennes sont aussi à l’origine d’infrasons. Les campagnes de mesures de bruit réalisées récemment par l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire) démontrent que ces infrasons sont émis à des niveaux trop faibles pour constituer une gêne et encore moins un danger. À titre de comparaison, les infrasons émis par notre organisme (battements cardiaques ou respiration) et transmis à notre oreille interne sont plus intenses que ceux émis par les éoliennes.
Avant d’implanter un parc éolien, des études sont réalisées pour analyser le comportement des oiseaux et des chauves-souris. Ce comportement est pris en compte pour définir l’implantation des éoliennes. L’installation doit se faire hors des couloirs de migration ou des zones sensibles pour les oiseaux nicheurs, comme les zones de nidification. Il existe par ailleurs des systèmes de bridage des éoliennes en période de forte activité des chauves-souris.
Tous les parcs éoliens font l’objet d’un suivi régulier de la mortalité de ces espèces. Des travaux sont actuellement menés par l’ADEME en partenariat avec l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature, la Ligue de Protection des Oiseaux et le Muséum National d’Histoire Naturelle pour réduire encore le taux de mortalité des oiseaux et des chauves-souris.
Dans une étude de 2017, la LPO estime qu’une éolienne peut être responsable de la mort de 0,3 à 18 oiseaux par an. À titre de comparaison, chaque année des centaines de milliers d’oiseaux meurent en France après avoir heurté une vitre, faisant de ce phénomène l’une des premières causes de leur mortalité.
La France doit sortir des énergies fossiles, et donc se tourner vers l’électrification des usages (transports, industrie, etc). Pour réussir cette mue, nous devons installer de nouveaux moyens de production sur le territoire national tel que l’éolien.
Comme pour toute construction ou aménagement, un parc éolien modifie la perception du paysage, paysages naturels déjà largement modifiés par l’urbanisation, les routes, les industries…
Avant d’installer un parc éolien, il faut ainsi tenir compte des particularités du territoire et de l’avis des populations et des collectivités pour que les éoliennes s’intègrent dans le paysage, comme d’autres infrastructures nécessaires (lignes électriques, châteaux d’eau…).
C’est l’objectif des études préalables et de l’étude d’impact : on étudie les caractéristiques du paysage et sa sensibilité afin de vérifier la faisabilité du projet et son intégration harmonieuse dans le paysage.
Pour information, la France compte en 2022 environ 9 000 éoliennes terrestres. En comparaison, l’Allemagne possède 30 000 éoliennes sur territoire 1,5 fois plus petit.
Fin 2021, l’éolien représentait 25 500 emplois sur le territoire – soit une augmentation de 12.8 % par rapport à 2020 – ce qui en faisait le premier employeur des énergies renouvelables en France. Ce sont 8 emplois créés chaque jour en France. Bureaux d’études, fabricants de composants d’éoliennes, entreprises chargées de l’assemblage, de l’installation (génie civil) et du raccordement de parcs éoliens, de l’exploitation… : ce sont environ 900 sociétés présentes sur toutes les activités de la filière éolienne qui constituent de ce fait un tissu industriel diversifié.
La phase de construction du parc éolien met à contribution des entreprises locales, intervenant selon leurs corps de métier et balayant un panel très varié.
La maintenance d’un parc éolien contribue également à l’économie locale durant la phase d’exploitation. Ce sont 3 emplois ETP (Equivalent Temps Plein) qui sont nécessaires pour la maintenance préventive et curative d’un parc d’environ 20 MW.
Des centres de formation redonnent également de l’attractivité aux territoires qui les accueillent. Du CAP à la licence professionnelle ou au diplôme d’ingénieur, l’éolien attire nombre de jeunes, notamment pour les secteurs de la maintenance et études (mécanique, acoustique, électronique des turbines, ingénierie des systèmes…). Au total, ce sont quelques 300 formations qui rayonnent sur le territoire français, des établissements de second degré aux universités et grandes écoles en passant par les centres de formation continue.
c’est que le vent est trop fort, trop faible ou qu’elles sont en maintenance. Au total, ces différentes interruptions liées au vent et à la maintenance ne représentent pas plus de 10 à 15 jours par an.
A noter qu’il ne faut pas confondre le facteur de charge d’une éolienne avec son temps de fonctionnement. En effet, ce premier est de l’ordre de 20 à 25% pour une éolienne terrestre et correspond au ratio entre l’énergie produite durant un laps de temps et l’énergie qu’elle aurait générée sur la même période si elle avait tourné à puissance maximale.
Lorsque la vitesse du vent est trop faible (inférieure à 10 km/h), les éoliennes ne peuvent pas démarrer. Inversement, si le vent souffle à plus de 90 km/h, lors d’épisodes de tempêtes par exemple, les éoliennes s’arrêtent automatiquement pour se mettre en sécurité et éviter tout risque de casse et limiter leur usure. Enfin, les travaux de maintenance et de réparation des parcs sont nécessaires et régulièrement effectués comme sur toute centrale électrique. Ces interventions nécessitent par mesure de sécurité l’arrêt momentané des éoliennes. Elles sont effectuées tant que possible dans des périodes de faible production.
Différentes mesures sont déjà en place afin de permettre l’expression et la prise en compte de l’avis des citoyens :
Lors du développement d’un projet éolien, des réunions de présentation et de concertation sont organisées avec les habitants afin de les tenir informés ;
Lors de l’enquête publique, les communes dans un rayon de 6km autour du site d’implantation sont consultées et un commissaire enquêteur recueille l’avis de tous les citoyens qui souhaitent le donner. L’enquête publique fait l’objet d’un rapport qui est pris en compte dans l’instruction de la demande d’autorisation environnementale.
De plus, il existe aujourd’hui différentes façons pour un citoyen de s’impliquer dans un projet éolien : ils peuvent être des acteurs directs aux côtés des collectivités, être associés au financement… Plusieurs mécanismes permettent aux citoyens de pouvoir participer directement à la transition énergétique : à nous de choisir ensemble celui le plus opportun.
Au bout de 20 à 25 ans d’exploitation, les éoliennes sont démantelées en totalité (obligation légale) et recyclées à environ 90%.
L’acier et le béton (90 % du poids d’une éolienne terrestre), le cuivre et l’aluminium (moins de 3 % du poids) sont recyclables à 100 %.
Les fondations doivent être excavées dans leur totalité et remplacées par des terres de caractéristiques comparables aux terres en place à proximité de l’installation. Le béton des fondations des éoliennes peut être réutilisé comme matériau de génie civil, pour la chaussée de voies de circulation ou pour des comblements.
Les pales, constituées de composite associant résine et fibres de verre ou carbone (6 % du poids de l’éolienne), sont plus difficiles à recycler. Des travaux de recherche sont conduits pour améliorer leur conception et leur valorisation. Parmi les solutions en cours d’optimisation : utiliser le composite comme combustible en cimenterie, le broyer et l’incorporer dans des produits BTP (matériaux de construction du bâtiment) ou encore récupérer les fibres de carbone par décomposition chimique à très haute température (pyrolyse). D’ici 2024, les pales devront être à 100 % recyclables.
Les technologies actuelles d’éoliennes terrestres ne contiennent pas de terres rares.
L’énergie photovoltaïque provient du rayonnement solaire, soit plus de 10 000 fois la consommation mondiale d’énergie en un an. C’est une source d’énergie considérée comme inépuisable et donc entièrement renouvelable. De plus, c’est une source d’énergie propre car le système génère de l’électricité sans dommage significatif pour l’environnement : pas de bruit, pas de vibration, pas de consommation de carburant, pas de déchets, d’émissions liquides ou gazeuses.
Comme tout objet manufacturé, un module photovoltaïque requiert de l’énergie tout au long de son cycle de vie : lors de sa fabrication (extraction, transformation et assemblage des matières premières), sa distribution, son installation ainsi que sa fin de vie (traitement des déchets). Toute cette énergie peut être comparée à l’énergie que le module photovoltaïque produira sur une année, c’est le temps de retour énergétique. Dans le cas d’un module photovoltaïque installé en France, le temps de retour énergétique est d’environ 1 à 1,5 an. Ainsi, sur une durée de vie de 30 ans, un module photovoltaïque produira environ 15 fois plus d’énergie qu’il n’en aura utilisé sur son cycle de vie.
On peut implanter des panneaux photovoltaïques partout là où il existe des surfaces foncières ou bâties exposées au soleil. Sur les toits, le photovoltaïque a l’avantage de produire de l’énergie là où elle est consommée et d’occuper des surfaces qui ont déjà une autre fonction. Au sol, les grands espaces permettent de déployer des installations de plus grande puissance. Les développeurs de projets privilégient les sols inexploitables et les surfaces en friche, parfois sur d’anciennes décharges.
Mais les panneaux ne reposent jamais à même le sol, ils sont surélevés et laissent la végétation respirer. Les deux applications (sol et toiture) sont complémentaires.
Aucune contrainte particulière n’est à prévoir pour les riverains (sanitaire ou paysagère) dans le cadre de la mise en place d’un parc solaire.
En dehors de la phase de chantier, aucun impact sonore n’est à prévoir du fait de la distance conservée entre le parc solaire et les habitations. De plus, il n’existe aucun risque sur le plan sanitaire.
Enfin, en termes d’impact paysager, SOLVEO Energies s’engage à conserver et étoffer un couvert végétal entre un parc solaire et les habitations pour qu’il ne subsiste aucune visibilité des habitations vers le parc solaire.
Le niveau de vie des riverains pourrait même augmenter grâce aux infrastructures mises en place, en accord avec le développeur et la commune, dans le cadre de la mise en place du projet (parcours pédagogique, éclairage public…).
SOLVEO Energies se tient à la disposition du conseil municipal et des riverains pour l’identification d’aménagements adaptés à la vie de la commune et aux besoins des habitants.
Le développement des parcs solaires pose des questions sur la concurrence avec les autres usages du sol, comme l’agriculture, la sylviculture ou l’urbanisation. Au vu de la volonté nationale de développer la production photovoltaïque et de la disponibilité finalement relative des zones de « reconversion », la superficie des parcs photovoltaïques devrait largement s’étendre sur des zones agricoles et naturelles au cours des prochaines années.
On constate d’ailleurs depuis 2018, un fort intérêt de la filière pour l’agrivoltaïsme qui a pour vocation de combiner la production électrique et la production agricole. Le concept de l’agrivoltaïsme fait son chemin depuis de nombreuses années, pour devenir aujourd’hui un défi fondamental de la transition énergétique.
Il a pu être constaté que l’ombrage des panneaux photovoltaïques peut offrir des avantages additifs et synergiques (une réduction du stress des plantes lié à la sécheresse ou une plus-value pour le bien-être animal par exemple). Les atteintes aux milieux agricoles seront pleinement intégrées à la réflexion dès l’élaboration du projet.
Un projet agricole adapté au contexte local sera élaboré à l’aide d’un bureau d’étude indépendant. Les enjeux locaux seront pris en compte et l’ensemble des parties prenantes (propriétaires, exploitant actuel, communes, riverains…) seront consultées.
L’objectif est de trouver une synergie agricole et de permettre une plus-value pour une exploitation de manière pérenne.
Les substances en question, quand il y en a, sont complètement isolées de l’environnement extérieur. À cet égard, la question de la collecte et du recyclage des panneaux en fin de vie est cruciale. Des associations européennes, comme Ceres ou PV Cycle, ont été créées pour cela. Une dizaine d’usines de recyclage sont opérationnelles à travers le monde. Par ailleurs, les panneaux photovoltaïques entrent désormais dans le champ de la directive européenne sur les déchets d’équipements électriques et électroniques, ce qui responsabilise encore davantage les producteurs en matière de collecte et de recyclage. Enfin, la marque alliance Qualité Photovoltaïque (AQPV) garantit que le fabricant a réalisé l’analyse du cycle de vie de ses produits.
C’est déjà le cas : on peut stocker de l’électricité, par exemple dans des batteries ou sous forme d’hydrogène, à partir d’eau. Cet hydrogène est ensuite retransformé en eau et en électricité dans une pile à combustible. L’avantage est de rendre disponible à la consommation du courant dont la source de production (le soleil ou le vent) ne l’est plus forcément.
Seule contrainte : il faut veiller à ce que le rendement de l’opération soit intéressant, c’est-à-dire qu’on ne perde pas trop d’énergie en cours de route. La recherche s’intéresse à d’autres procédés de stockage : volants d’inertie, stockage thermique, méthanisation (production de méthane à partir d’hydrogène et de CO2), réaction d’oxydo-réduction, air comprimé, etc.